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C'est l'histoire d'un rêve partagé entre un père et un fils.

A droite, Cyril, cheveux longs, noirs et bouclés, sourire accroché aux lèvres, multi-instrumentiste, multipliant les aventures, les formations et les expériences.

A gauche, Albert, ou plutôt Al, le paternel, poil ras et grisonnant, une vraie gueule, regard planté derrière une énorme paire de lunettes rouges, le piano, le jazz et le rock à fleur de peau. Les deux font la paire. La musique, Cyril en a fait sa vie. Son début de carrière tonitruant a sonné comme une piqûre de rappel pour Al. "Moi aussi, je n'ai pas voulu passer à côté de mon rêve", sourit-il. "Alors, j'ai décidé de le récupérer".


Pour ce faire, le père a enrôlé d'office le fiston et sa basse, et les copains en plus pour s'asseoir derrière la batterie ou faire les sessions de cuivres. Au sein du Al Benson jazz band - Benson pour Benhamou et fils (Ben and son...), ils jouent le répertoire des années 60 et 70. Celui des Jazz messengers, dont l'énergie venait du rock, ou de Fats Domino, "le premier rocker".

Les compositions d'Al, également. Qui s'est naturellement assis au piano, face au micro. "C'est le meilleur pianiste de boogie-woogie que j'ai entendu", assure Cyril.

Souvent, en fin de soirée, le père et le fils échangent leurs places. Entre eux, pas de problème d'ego, mais une énorme complicité et un vrai plaisir de se produire ensemble. "Faire ce que je fais aujourd'hui, et ce que nous faisons ensemble, c'est une façon de rester jeune et dans le coup", souffle Al. "Et se dire que tout est possible".

 

 

Al Benson & Cyril Benhamou

 

 


This is the tale of a father and son who made a shared dream come true.

On the right, multi-instrumentalist Cyril, long black curly hair, a smile on his lips and a career to date that's been both varied and adventurous.

On the left, his father Albert, a.k.a. Al, with greying short hair and a characterful face behind a huge pair of red glasses, steeped in jazz, rock and the piano.

On stage together. Cyril has made music his life and his resounding debut was just the stimulus Al needed. "I didn't want to miss out on my dream either," he smiles, "I decided to revive it". So he enlisted Cyril and his bass, and Cyril's mates, taking on the drums or the brass section himself.

They call themselves the Al Benson Jazz Band and they play a repertoire from the 1960s and '70s. Tunes from the Jazz Messengers, whose energy came from rock, or Fats Domino, "the first rocker". And Al's own compositions too.

So naturally he took his place at the piano, with the microphone. "He's the best boogie-woogie piano player I ever heard," says Cyril. Often towards the end of the evening father and son switch places. There's no ego rivalry between them, rather a huge complicity and a real pleasure in performing together.

"Doing what I do today, and what we do together, is a way of keeping young and in touch," says Al. "And a way of saying that everything is possible".